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Création d’entreprise: un processus simple en Suisse Stories de créateur #4 | Alina Russ
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Découvrir l’histoire d’Alina
Alina Russ, LoLa’s Kitchen, Manuel Thomas, Baloise 19 mai 2022 Stories de créateur
Alina Russ a fondé LoLa’s Kitchen, le premier service de livraison suisse de gâteaux et de desserts véganes. Dans cette interview, Alina nous révèle comment elle est devenue une entrepreneuse à succès, même sans capital, quels défis elle a dû relever jusqu’ici et pourquoi une commande de Google l’a aidée à percer.

Alina Russ, parle-nous un peu de toi.

Avec plaisir! À l’origine, j’ai suivi une formation de restauratrice et de cuisinière dans un restaurant 5 étoiles en Allemagne. J’ai ensuite obtenu une licence en économie, spécialité marketing. J’ai toujours aimé l’hôtellerie et la restauration. J’ai travaillé dans des hôtels internationaux, j’ai supervisé des ouvertures d’hôtels et j’ai accompagné des marques ou des produits lors de leur nouveau lancement. Mon travail passionnant m’a menée à Londres, à Paris, en Allemagne, en Malaisie, aux États-Unis, en Indonésie et à Lisbonne. Puis j’ai fini par créer LoLa’s Kitchen.

Il y a 5 ans, tu as décidé de fonder LoLa’s Kitchen. Comment t’est venue l’idée?

À l’époque, je travaillais à Lisbonne. Moi qui ne peux pas manger de lactose et qui supporte difficilement la farine blanche, je n’ai quasiment pas trouvé de gâteaux que j’aurais pu manger à Lisbonne. De plus, mon père est devenu diabétique et j’ai réalisé que les offres pour les personnes souffrant d’intolérances de toutes sortes étaient encore rares. J’ai donc décidé de changer ça et, en 2017, j’ai développé le premier produit et créé un compte Instagram. Deux ans plus tard, ma première pâtisserie a ouvert ses portes à Wiedikon et la boutique en ligne a été lancée.

Parle-nous de LoLa’s Kitchen et de l’évolution de ton entreprise depuis sa création.

Au début, j’étais toute seule. Je me suis occupée moi-même du compte Instagram, j’ai aussi pris les commandes par ce biais, j’ai tout produit et livré moi-même. Pour me faire connaître, j’ai participé à des salons et travaillé avec des influenceurs zurichois. Tout s’est accéléré lorsque Google a fait appel à moi pour une commande de 800 parts de gâteau. C’est là que j’ai réalisé pour la première fois que mon concept pouvait aussi fonctionner à grande échelle. Peu de temps après, j’ai embauché ma première collaboratrice pour pouvoir traiter les nombreuses commandes. Aujourd’hui, nous sommes une équipe de 18 personnes.

«Nous essayons continuellement de nous améliorer et d’acquérir des connaissances.»

Comment a réagi ton entourage lorsque tu lui as annoncé que tu voulais créer une entreprise?

Quand j’ai fait savoir que ma décision était prise et que j’allais me mettre à mon compte, j’ai connu différentes réactions: «Est-ce que tu as bien réfléchi?»; «Tu sais, il faut vraiment bien étudier une telle décision!»; «Est-ce que les perspectives économiques sont suffisamment solides pour créer une entreprise en ce moment?»; «Les gens s’imaginent toujours que c’est facile, j’en ai vu tellement échouer». Mais j’ai réussi à convaincre tout le monde petit à petit grâce à mes produits et aux étapes que j’avais prévues. J’ai ainsi bénéficié dès le début d’un très grand soutien et j’en suis encore très reconnaissante aujourd’hui.

Par qui as-tu été soutenue?

Mes parents m’ont énormément soutenue. Ma mère passait des heures avec moi aux fourneaux pour venir à bout de toutes les commandes. Mon père a rénové la pâtisserie avec mon oncle. Certains de mes amis sont des influenceurs qui ont attiré l’attention sur LoLa’s Kitchen grâce à leur réseau. Ainsi, 500 personnes ont participé à l’ouverture du magasin.

Quelles sont les aptitudes qui t’aident dans ton travail d’indépendante? As-tu une recette du succès?

Le plus important, c’est la motivation. Ce n’est que si je persévère que LoLa’s Kitchen pourra continuer à se développer. À cela s’ajoutent bien sûr la discipline, le sens de l’organisation et la prise de risque. Mais nous avons aussi commis des erreurs. Il est alors important de ne pas se démotiver et d’en tirer des enseignements. Nous essayons continuellement de nous améliorer et d’acquérir des connaissances.

«Pour créer une entreprise, tu n’as pas besoin de capital.»

Quels ont été tes plus grands défis et comment y as-tu fait face?

Le recrutement et la trésorerie ont été nos plus grands défis. Pour optimiser la trésorerie, nous avons récemment bouclé un cycle d’investissement. Cela nous a pris un an et demi de travail. Concernant le recrutement, il m’a fallu un peu de temps pour comprendre les compétences dont l’entreprise avait besoin et pour constituer une équipe adaptée. L’élément le plus important a été l’arrivée d’Anna Roth-Gardlo en tant que cofondatrice. Avec ses compétences dans le domaine financier, elle est un énorme atout.

Qu’est-ce qui te donne le plus de joie dans ton propre business?

J’aime développer quelque chose par moi-même et trouver mes propres solutions. Dans l’entreprise où j’étais avant, je travaillais selon des schémas et des règles. Aujourd’hui, je vois un besoin du client et j’essaie de le satisfaire en proposant un produit adapté. Je peux alors aussi faire preuve de créativité.

Quelles sont les prochaines étapes pour toi et LoLa’s Kitchen?

Nous avons beaucoup de projets. Nous étendons notre activité dans toute la Suisse et, dans une prochaine étape, en Europe. De plus, nous développons de nouveaux produits qui sont accessibles à tout le monde. Notre but est que les gens n’aient pas à chercher constamment des alternatives pour leur alimentation, mais qu’ils trouvent tout chez nous.

Quel conseil te donnerais-tu si tu débutais?

Pour créer une entreprise, tu n’as pas besoin de capital. À l’époque, je me suis lancée sans capital, même si cela aurait certainement été plus facile avec. Je suis quand même très reconnaissante pour tout ce que j’ai appris grâce à ça.

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